5th International Conference on Analysis of Microbial Cells at the Single Cell Level 5-8 Novembre, Carry-le-Rouet
Bien qu’invisibles, ils sont présents partout, aussi bien dans les océans, les lacs, les rivières, les glaciers, que dans le sol, dans l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons. On les trouve également sur les animaux, sur les végétaux, voire même en symbiose avec d’autres êtres vivants comme dans le système digestif des animaux et des hommes. Qui sont-ils ? Ce sont les micro-organismes. Apparus il y a près de 3,8 milliards d’années, ils ont envahi tout l’espace et sont indispensables à toute forme de vie sur la Terre. Ce sont les principaux producteurs et les principaux minéralisateurs de la matière organique sur la planète. Ils représentent la plus grande source de biodiversité sur Terre et plus de 90% resteraient encore à identifier. Ils regroupent bactéries, levures, micro-algues, et petits animaux (protozoaires). La moitié de l’oxygène que nous respirons est produite par les micro-organismes marins par voie de photosynthèse. L’homme a su en apprivoiser certains comme les levures pour la production du vin et de la bière, certaines bactéries pour l’élaboration de fromages, ou bien encore d’autres génétiquement modifiées pour la production de substance d’intérêt comme des anticorps. D’autres micro-organismes sont en revanche d’irrépressibles résistants qui peuvent s’avérer pathogènes comme ceux responsables de maladies nosocomiales notamment. Avec une taille microscopique (de l’ordre du millième de millimètre) et une plasticité métabolique extraordinaire ces organismes vivants colonisent toutes les niches écologiques de la planète, aussi bien en présence qu’en l’absence d’oxygène. Avec près de quatre milliards d’évolution, ils ont su s’adapter à toutes les conditions que la planète leur a imposées. Bien trop petits pour être visibles à l’œil nu, il faut utiliser des microscopes pour obtenir des images de ces objets minuscules. D’autres technologies plus complexes, comme la cytométrie en flux, permettent de les analyser un par un à la vitesse de la lumière grâce à des lasers. En fonction de leur taille, de leur forme, de leur structure, de leur état physiologique (cellules vivantes, mortes) ou métabolique (cellules actives, inactives) les micro-organismes vont répondre de façon spécifique à la stimulation lumineuse. Certains instruments sont même capables de séparer physiquement les micro-organismes d’intérêt présents dans un mélange, à partir de leurs propriétés optiques. Que ce soit dans le domaine de la biotechnologie, de la santé humaine, ou de l’environnement, les micro-organismes intéressent la communauté scientifique à plus d’un titre. Afin d’échanger leurs connaissances, leurs protocoles et leurs technologies, cent chercheurs venus du monde entier se sont réunis à Carry-le-Rouet du 5 au 8 novembre dernier au Centre Vacanciel pour assister à la 5ème Conférence internationale sur l’analyse des micro-organismes à l’échelle individuelle des cellules (http://singlecell.sciencesconf.org/).
- Participants de la Conférence
Ce cycle de conférences qui se déroulent tous les quatre ans a été initié par la section Microbiologie de la Fédération Européenne de Biotechnologie. Cette cinquième édition a été organisée cette année avec le soutien de l’Université de la Méditerranée, du CNRS et du CG13 par le Dr Gérald Grégori, Chargé de recherche au Centre d’Océanologie de Marseille (COM), école interne de l’Université de la Méditerranée et observatoire de l’Institut National des Sciences de l’Univers du CNRS. Le Dr Grégori est également responsable de la Plate-forme Régionale de Cytométrie pour la Mirobiologie (PRECYM-UMS2196) hébergée par le COM. Cette conférence a été l’occasion de réunir des chercheurs, doctorants et techniciens de plus de vingt pays d’Asie, d’Europe, d’Afrique du Nord, et d’Amérique, afin de partager les connaissances et les savoir-faire les plus récents acquis dans le domaine de la microbiologie par des études à l’échelle de la cellule. Cette approche à l’échelle individuelle de la cellule, la plus petite unité vivante, est indispensable pour étudier la diversité biologique, physiologique et fonctionnelle de ces micro-organismes et comprendre les relations complexes qu’ils entretiennent avec leur environnement.