Rencontres LAGUN’R

Présentation des Rencontres Lagun’R
(extrait du site internet du GIPREB)

Depuis sa création, le Gipreb finance et participe à de nombreuses
études scientifiques sur l’étang de Berre. Il a produit et accumulé une
grande quantité de données sur l’écosystème de l’étang et sur son
fonctionnement en co-financant des bourses de thèses avec le Conseil
régional, en lançant des études à la demande de son Conseil
d’administration et en réalisant un suivi continu du milieu grâce à ses
chargés de mission. Cependant, les connaissances acquises sur ce milieu
dépassent le cadre de cet organisme. Siège de préoccupations sociales et
environnementales depuis des années, cet espace a en effet attiré
l’attention de nombreux universitaires et chercheurs de divers
organismes de recherche, notamment ceux de la région d’Aix-en-Provence
et de Marseille. Ils ont réalisé des travaux sur l’étang lui-même, mais
ils se sont aussi intéressés à son pourtour, son histoire, ses
habitants, ou encore aux questions de gouvernance de son territoire.
Avec quelques grands noms comme Venise, Nador ou Thau, l’étang de Berre
peut être considéré comme une des lagunes les plus étudiées du pourtour
méditerranéen. Ces rencontres visent à présenter une synthèse de ces
connaissances scientifiques et clôturer ainsi 10 ans de travaux encadrés
par le Gipreb.

Lors de ces rencontres, Anthony Malkassian, doctorant au LMGEM sous la direction de CLaude Manté et Gérald Grégori a présenté son travail : Suivi de la dynamique haute fréquence des assemblages phytoplanctoniques . Anthony Malkassian, David Nérini, Claude Manté et Gérald Grégori

L’objectif général de ce travail de recherche est la caractérisation de la dynamique spatio-temporelle des assemblages phytoplanctoniques, à travers un suivi à haute fréquence temporelle et à l’échelle individuelle par cytométrie en flux. La mise en évidence de groupes fonctionnels de réponse, définis par des cellules réagissant de manière identique aux forçages naturels ou anthropiques, est une étape majeure de ce travail. L’étude in situ est réalisée dans l’Etang de Berre, une zone soumise à une forte pression anthropique ainsi qu’à des forçages naturels importants comme par exemple le régime des vents (coups de Mistral ou vent d’Est). Pour appréhender la réponse de ces micro-organismes aux facteurs de contrôle, il est nécessaire de se placer à des échelles de temps et d’espace adéquates et de coupler les données sur la biologie avec des variables environnementales (hydrologiques, météorologiques).

Une approche d’analyse automatisée et à haute fréquence temporelle du phytoplancton sera privilégiée par l’utilisation de cytomètres autonomes du type Cytosense (version de paillasse avec prise d’images) et Cytosub (version immergeable ; www.cytobuoy.com). L’analyse automatisée des échantillons par l’instrument sera couplée à une analyse automatisée de données. Elle permettra la discrimination des abondances des différents groupes définis d’après leurs profils optique de diffusion de la lumière et leurs profils optiques de fluorescence (fluorescence induite par une sonde ou naturelle : cas de l’autofluorescence du phytoplancton). Un des aspects important de ce travail est le développement de méthodes d’analyse de données fonctionnelles* et de classification, ce qui permettra in fine de discriminer automatiquement et objectivement les groupes d’intérêt. *Chaque individu analysé par l’instrument est défini selon cinq profils optiques, c’est-à dire par cinq fonctions en relation avec la taille, la forme, et les propriétés optiques de fluorescence.

 

Document : LAGUNR_Malkassian-phytoplancton